Comment prévenir les chutes des personnes âgées ?

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Chaque année, les personnes âgées sont, avec les enfants, les premières victimes d’accidents domestiques.
La chute constitue plus de 80% des accidents de la vie courante chez les plus de 65 ans et en est la première cause de décès accidentel.
Un tiers des plus de 65 ans et la moitié des plus de 85 ans font au moins une chute par an, qui survient au domicile dans 62% des cas (source INPES et InVS).
Les chutes participent aux risques de perte d’autonomie et d’entrée en institution, et s’avèrent très coûteuses en termes de qualité de vie et de prise en charge.
Dans un contexte de vieillissement de la population, la prévention des chutes et la préservation de l’indépendance dans les activités quotidiennes représentent donc des enjeux majeurs de santé publique.

Les principaux facteurs de risque de chute sont : l’âge, les troubles de l’équilibre et de la marche, la diminution de la force musculaire, les déficiences cognitives, les troubles de la vision, la prise de médicaments sédatifs-hypnotiques.
Les causes de chute varient selon l’âge, l’état de santé et le niveau de mobilité des personnes.
Elles surviennent, le plus souvent, lors de la marche, d’activités ménagères, de jardinage ou tout simplement en se levant d’une chaise.
La perte des réflexes, de la puissance musculaire, de la vue et parfois de l’équilibre peuvent favoriser ces accidents.

Comment prévenir les chutes ?

Les chutes peuvent être anticipées grâce à des règles de vie et de vigilance pour limiter les risques.

– Analyser en premier lieu les dangers du domicile :
De la cuisine à la salle de bains, en passant par la chambre à coucher, il est primordial d’évaluer les risques environnementaux.
Observer l’éclairage des pièces, des interrupteurs mal identifiés, la présence de petits objets, le rangement des articles les plus utilisés, les objets glissants (tapis, paillasson), la hauteur du lit non approprié, la baignoire glissante, l’absence de barres d’appui ou de barre anti-dérapante, le siège de toilette instable ou trop bas, la main courante non présente par exemple dans une cage d’escalier, des marches d’escaliers plus ou moins étroites,…
Si les mesures correctives semblent trop importantes, n’hésitez pas à vous rapprocher d’un ergothérapeute qui vous accompagnera dans votre démarche.

– Savoir repérer les changements et les accepter
La diminution des performances sensorielles causées par le vieillissement affecte la communication en réduisant la capacité à recevoir et traiter les informations. Cela peut conduire à un isolement social, ainsi qu’à un risque de chute ou de baisse de la mobilité. Cette baisse des capacités est progressive et ce sont souvent les autres qui font prendre conscience d’un certain nombre de difficultés auxquelles il faut s’adapter au fil du temps. En effet, le regard et l’écoute des autres sont très importants, tant il est parfois difficile de se juger en toute objectivité.

– Agir sur l’ensemble de ces dimensions, repérées comme facteurs de risque, permet de prévenir l’ événement
Informer, conseiller, orienter tel est le rôle de SOFAMED.
Nous sommes présents pour vous accompagner dans le choix du meilleur appareil, adapté au degré d’autonomie et au mode de déplacement
Canne, déambulateur, système d’alarme, revêtements adhésifs et antidérapants, barre d’appui, …

 

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Quelques conseils :

Aménager son habitat pour faciliter ses déplacements en toute sécurité :
– Ne pas laisser d’objets au sol, surtout dans les lieux de passage (couloir, entrée d’une pièce, escalier).
– Fixer les fils du téléphone, des luminaires, de la télévision, de l’ordinateur pour ne pas se prendre les pieds dedans.
– Faire en sorte que l’éclairage soit suffisamment fort pour qu’il n’existe pas de zones d’ombre sur les trajets.
– Ne pas se précipiter si le téléphone, la sonnette, l’interphone ou des coups à la porte se font entendre.
Stabiliser les appuis (dans la chambre, la salle de bain), présence de barres d’aides, et l’accès aux moyens d’appel; équiper les escaliers d’une rampe.
– Prendre garde aux sols glissants, aux bords de tapis et aux animaux domestiques, qui ont parfois tendance à se mettre dans vos jambes au risque de vous faire chuter.

Utiliser des objets adaptés et sûrs
– Porter des chaussures, des pantoufles qui tiennent bien aux pieds et qui sont munies de semelles antidérapantes. Eviter les chaussures à talons qui provoquent plus facilement un déséquilibre.
– Eviter de prendre appui sur des objets ou des structures qui ne sont pas prévus à cet effet (au lavabo, à la baignoire, au robinet, sur certains meubles). Préférer des dispositifs adaptés qui sont conçus pour supporter des charges lourdes (barres d’appui, main-courante, etc.).
– En cas de besoin, ne pas hésiter à utiliser une aide à la marche (canne, déambulateur). Mieux vaut en effet utiliser une canne occasionnellement à titre préventif que définitivement après une mauvaise chute. Il existe actuellement une large gamme de produits (cannes élégantes, cannes pliantes et légères).

Eviter les mouvements déséquilibrants
– Réorganiser les rangements pour avoir à portée de main les ustensiles et objets les plus couramment utilisés. Une pince de préhension peut aider à attraper les éléments en hauteur, récupérer un objet égaré derrière un meuble ou encore ramasser un objet tombé par terre.

Prévoir des points d’appui
– Les rampes, barres d’appui sont des dispositifs qui permettent de conserver un bon équilibre dans les zones à risque et de sécuriser les déplacements et changements de position.
– Éliminer les risques de glissade. Autant que possible, enlevez les tapis, paillassons des zones de passage. Si cela n’est pas possible, fixer-les au sol au moyen de bandes adhésives
– Utiliser des matériels permettant d’accéder à la douche ou à la baignoire sans risque.

Se relever après une chute

Apprendre à se relever après une chute est essentiel, mais c’est avant la chute qu’il convient d’y penser.
Après une chute qui n’a pas occasionné de blessures graves, rester par terre jusqu’à l’arrivée des secours n’est pas très agréable. C’est pourtant ce qui arrive souvent à certaines personnes âgées, car elles ne savent pas comment s’y prendre pour se remettre debout.
N’hésitez pas à vous entraîner, de préférence en présence d’une autre personne et suivez ces étapes :
1. Pliez une jambe pour rouler sur le côté
2. Retournez-vous sur le ventre
3. Mettez-vous en position de « chevalier » : un genou à terre, l’autre jambe tendue
4. Puis à 4 pattes
5. Hissez-vous en vous tenant à une chaise ou à une rampe

Bien qu’il soit impossible de supprimer complètement le risque de chutes, agir sur les différents facteurs de risque simultanément permet de le réduire considérablement. Il est donc important d’être prêt et de savoir quoi faire en cas de chute afin de limiter au maximum les conséquences d’un tel accident.

N’hésitez pas à vous faire accompagner et conseiller dans le choix de matériel par nos équipes.

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